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Les Alpes Dinariques de l’Albanie au Monténégro

Trekking au Monténégro dans la péninsule des Balkans

Le Monténégro, vous en avez surement entendu parler.
Le pays s’ouvre de plus en plus au tourisme, à l’image de sa voisine la Croatie. Et les fameuses « bouches de Kotor », sont à la une de nombreux reportages, il faut dire que la côte monténégrine offre, ici, des paysages à couper le souffle.
Alors c’est décidé, on fait le sac à dos et nous partons à notre tour découvrir cette perle des Balkans.
trekking montenegro
  • 42.5266,19.846

    Zla Kolata

    Le Zla Kolata est le point culminant du Monténégro. Il culmine à 2534 m et il se situe sur la frontière avec l’Albanie.

  • 42.5155,19.7827

    Dolina Grebaje

    La splendide vallée de Grebaje est une étape incontournable dans le massif du Prokletije.

  • 43.1542,19.1232

    zabljak

    Le parc national du Durmitor, un des sites majeurs de la randonnée au Monténégro.

  • 42.4207,18.7682

    kotor

    La baie de Kotor, un magnifique fjord entouré de montagnes qui culminent aux alentours de 1700 m, dans le massif du Lovcen. Un site exceptionnel pour profiter du panorama sur les bouches de Kotor et la côte de la Mer Adriatique

  • 41.9248,19.2077

    Ulcinj

    la cité fortifiée de Ulcinj est un des hauts lieux du tourisme balnéaire au Monténégro.

  • 41.8692,19.3519

    Bojana

    L’embouchure du fleuve Bojana offre un décor typique. Des petits restaurants de poissons vous acceuillent pour une halte durant votre excursion dans cette région proche de l’Albanie.

  • 42.3906,18.9142

    Cetinje

    Une visite dans l’ancienne capitale royale s’impose pour tous les amateurs d’histoire et les voyageurs « curieux ».

  • 42.2461,19.0907

    lac Skadar

    le lac Skadar ou Shkodra est le plus grand de toute la péninsule des Balkans. Envie d’aventure ? Louez un canoe et partez à la découverte de ce magnifique espace lacustre.

      Tant qu’à faire, il faut fouler les sentiers de l’Albanie !

      Cela est apparu comme une évidence pour nous, dès le début de la préparation de ce nouveau blog trip. Bon on vous confesse, qu’en tant que Pyrénéens, franchir les frontières par les crêtes et les sommets, c’est une habitude prise depuis l’enfance. En retenant le Prokletije comme première  étape du voyage, le passage dans les vallées isolées du nord de l’Albanie, n’était donc pas négociable.

      Le parc National du Prokletije

      Rapidement ce massif qui compose, avec de nombreux autres, les Alpes Dinariques a attiré notre attention. Moins touristique, plutôt isolé et adossé au Kosovo et à la fameuse Albanie, il avait tout pour nous séduire. Direction Vujange, une petite bourgade de quelques dizaine d’âmes, située au terminus de la vallée de la rivière Skakavica. Rien que le nom ça invite au voyage !

      C’est surtout une excellente base de départ pour les randonnées dans cette région de Plav. Le relief est plutôt escarpé et les paysages en altitude sont particulièrement beaux. On découvre de très nombreux sommets élancés, des neiges éternelles dans les faces nord des pics, parfois quelques lacs. Les sentiers sont plutôt bien balisés. La population est très accueillante. D’origine albanaise, les gens pratiquent l’agriculture vivrière et les bergers l’élevage, essentiellement centré sur le mouton. Ici, on est musulmans et des mosquées, parfois anciennes, occupent le coeur des villages. Vusange est aussi une étape importante d’un sentier de grande randonnée le « Peaks of Balkans », les habitants tentent de tirer partie des randonneurs de passage et un grand nombre de guest houses, accueillent le voyageur. Un accueil essentiellement familial, une cuisine typique et issue des produits locaux, nous avions choisi la guest house kollata et nous ne l’avons pas regretté.

      Des parcours pour tous les niveaux

      Autre lieu de randonnée incontournable dans le Prokletije, c’est la vallée voisine de Dolina Grebaje. C’est le point de départ de nombreuses randonnées et ascensions vers des sommets à plus de 2000 mètres d’altitude. Ici le relief est très alpin, surtout sur le versant de la vallée qui abrite la chaine des Karanfil. Des bastions spectaculaires, surmontés d’aiguilles de calcaire,  le tout entrecoupé de couloirs vertigineux, forment un paysage à couper le souffle. On sent ici la puissance de ces Alpes Dinariques et c’est un terrain réservé aux alpinistes et randonneurs chevronnés. Sur le versant opposé de la vallée, le sentier qui monte au col de Qafa Dobkut, donne lui,  accès à des secteurs plus propices à la randonnée. On peut citer un magnifique sentier de crête qui vous conduit au Veliki Trojan- 2194m. C’est surtout l’accès aux monts Valusnica et Talijanka, deux célèbres belvédères qui attirent les photographes. C’est depuis ces belvédère que sont faits les clichés les plus spectaculaires des Prokletije.

      Le Durmitor et le canyon de la rivière Tara

      Il faut se déplacer plus au nord, pour partir à la découverte du massif du Durmitor. Cette chaine bordée par les profondes dépressions des rivières Spivsko et Tara, forme également les Alpes Dinariques. On rejoint le plateau de Zabljak par une route impressionnante qui traverse le profond canyon, taillé par les eaux tumultueuses de la Tara. Une fois passé le pont de Durdevica Tara, le paysage change radicalement et on traverse un vaste plateau. On aperçois au loin, maintenant, le massif du Durmitor. Pas très étendu en superficie, il culmine à 2523 m au Bobotov Kuk. C’est une région assez touristique, qui se développe autour de la station de Zabljak. En hiver, on y skie sur le modeste domaine de Savin Kuk. De nombreux sentiers balisés permettent de visiter ces montagnes. Avec de nombreux chalets, des hotels, des restaurants et des supermarchés, nous sommes ici dans un tourisme de montagne à l’occidentale, loin de l’authenticité du Prokletije. Le massif vaut tout de même le détour, et pour les plus sportifs, l’ascension du Bobotov Kuk est fortement recommandée. Attention toutefois le  dernier quart heure avant le sommet est plutôt aérien, un cable fixé au rocher permet de se sécuriser, prévoyez le matériel adéquat.

      • Le point culminant du Monténégro

      • trekking pologne

        slide 1

        Cabane typique dans les Prokletije

        Cabane typique dans le Durmitor

      • trekking montenegro

        Le fameux belvédère du Prokletije

      • trekking montenegro

        slide 2

        brumes matinales sur la baie de Kotor

      • trekking monténégro

        L’excellent miel des Balkans

      • trekking montenegro

        En chemin pour le Veliki Trojan

      Kotor et son célébre « fjord »

      Kotor et ses incroyables paysages montagneux qui surplombent l’Adriatique sont une étape incontournable d’un voyage au Monténégro. Côté randonnée, la start est le sentier qui monte en ziz-zag sur le versant de la forteresse. C’est l’ancien chemin qui unissait Kotor et le village de Erakovici, situé au coeur de ces montagnes du Lovcen. Chemin faisant, les vues sont à couper le souffle. Nous avons eu la chance de profiter de cette région à une période hors tourisme de masse. Et de jouir ainsi du calme, pour apprécier le charme des ruelles de cette citée médiévale. En été, c’est un tout autre visage que montre la baie de Kotor, avec un balais journalier de bateaux de croisières.

      Un pays à deux vitesses

      Sur cette côte monténégrine on voit bien, et cela très rapidement, qu’elle est tournée vers le tourisme de masse à l’image de Budva. On sent ici la frénésie immobilière qui gagne du terrain, balayant l’authenticité et apportant son flot de « richesse ». Ce sont essentiellement les ethnies monténégrines et serbes qui occupent ces zones du pays. Nous sommes ici face à un visage moderne du pays.

      L’intérieur des terres est différent, en particulier dans les zones montagneuses de la première partie de ce trip. Là bas vivent des montagnards d’origine albanaise et de confession musulmane. Le tourisme est très peu développé et l’accueil est authentique et chaleureux. Ici les richesses sont ailleurs. On nous a offert du miel, des pommes fraichement cueillies. La tradition de l’accueil du voyageur de passage a, dans cette région du Prokletije, encore du sens. C’est dans cette région du pays que nous vous recommandons de programmer un trekking Monténégro.

      Côté sécurité

      Pas de soucis, le pays est calme, les locaux sont accueillants. Seul bémol sur la conduite, les monténégrins roulent plutôt vite et doublent un peu n’importe comment. Dans les villes, la priorité n’est pas souvent respectée. Si vous vous déplacez en voiture de location, roulez cool et soyez vigilants. Durant dix jours dans le pays, nous n’avons pas été contrôlé une seule fois par les patrouilles de police.

      Un carton rouge toutefois

      On le décerne pour la propreté des bords de routes et de rivières. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets. Ce sont les plastiques, en particulier, qui sont jetés ainsi dans la nature. Sur la côte, là où la construction immobilière est forte, de nombreuses décharges sauvages sont visibles. Ce sont des gravats mêlés à des déchets de chantier de toute sorte qui sont tout simplement abandonnés. Dans les zones touristiques, on sent qu’un effort est réalisé, image de marque oblige. 

      Trekking Montenegro

      Quelques idées de randonnées, plutôt pour les sportifs :

      • Le Zla Kolata 2534 m, point culminant du Montenegro. Longue randonnée de 1500 m de dénivelé au départ de Vusanje. On franchi symboliquement la frontière avec l’Albanie
      • Les Balcons du Prokletilje pour les photos spectaculaires sur la chaîne des Karanfil
      • Le Velki Trojan pour son panorama à 360° sur toute la région de Plav
      • Le Bobotov Kuk 2351 m, le sommet majeur du Durmitor. Une ascension d’altitude pour les sportifs, au départ de Zabljak.
      • Le Terzin Bogaz 2303 m, toujours dans le Durmitor. Une boucle en altitude au départ du lac de Crno Jerezo, en passant par l’Alpinsky Bivak, un refuge en tôle plutôt rudimentaire.
      • Le Mrajanik-1098 m. Une randonnée au départ de Kotor, en passant par l’ancien village de Spiljari. Panoramas exceptionnels sur le « fjords », mais là aussi  une randonnée exigeante pour les mollets.  Le sentier en serpentins est remarquable
      • Pour terminer et toujours sur la région de Kotor, on trouve des randonnées plus « accessibles » sur le secteur de Vrmac. Carte sommaire et gratuite disponible à l’office du tourisme.
      • Vous trouverez également, sur les plateformes participatives, de nombreux tracés réalisés par les internautes. Plus ou moins intéressants

      Carte bleue ou …

      Nous n’étions pas venus pour faire chauffer la carte bleu. L’euro est la monnaie des transactions quotidiennes, prévoyez suffisamment de liquide. Une commission importante est prélevée pour les retraits en ATM ou en banque. Nous n’avons pas eu recours à cela.

      Pour notre part, nous avons plus utilisé la carte TerraQuest, Prokletije Durmitor « Albanian & Montenegro Alps », 1/65 000, plastifiée et fort utile pour planifier nos randonnées. La carte de référence pour planifier un trekking Monténégro.

      • Jour de marché à Kotor

      • Le lac de Plav

      • En route pour le Bobotov Kuk

      • Vous êtes carte bleue, ou carte TerraQuest ?

      Conclusion de ces dix jours de trip

      On a adoré marcher dans ces montagnes, surtout avec la tranquillité de cette saison d’automne. C’était aussi, pour nous, le blog-trip de fin (?) de crise sanitaire. Il a pris donc, une saveur particulière de liberté et d’insouciante retrouvée. On vous recommande cette destination, sans hésiter.  En revanche, arrivez bien préparés physiquement pour vous lancer dans les montagnes. Dénivelés importants pour rejoindre les sommets. Terrain très minéral, c’est du calcaire, passages à travers des lapiaz, des éboulis et autres chaos rocheux pour rejoindre les crêtes. Les sentiers sont plutôt bien balisés, mais de manière uniforme, un rond rouge et blanc pour tous les itinéraires. Attention aussi, certains finals de sommets ou crêtes sont équipées de câbles. Il faut avoir le pied montagnard et ne pas crainte le vide pour s’y élancer. En dehors de l’été, « pas âme qui vive » dans ces montagnes. On a marché du matin au soir sans croiser une seule personne. Il faut donc être autonome et avoir une bonne expérience du trek pour s’y balader. Autour des villages, petites balades possibles, sans difficultés particulières.

      On pense déjà revenir !

      C’est un peu ce que l’on s’est dit, avant même de quitter le pays. On pense sérieusement revenir dans les Balkans. Un trip ski de rando entre le Kosovo et le Montenegro ? On a repéré des coins qui donnent déjà envie. L’Albanie aussi, le pays est très peu touristique pour le moment. Là encore, pourquoi pas en hiver, en raquettes ou en ski de rando, dans le massif du Mont Korab et plus au sud, toujours sur le fil de la frontière avec la Macédoine. Bref, nous sommes déjà plongés  dans les cartes, pour préparer de nouvelles découvertes. A suivre !

      Tout en bas de la page dans les commentaires, on répond à vos questions, n’hésitez pas à participer. Merci.

      • Jus de grenade sur les hauteurs de Kotor

      • bouches de kotor

        Les remparts de la cité de Kotor

      • La cité fortifiée de Ulcinj

      Les + de ce blog trip au Montenegro – Soyez curieux cliquez !
      • trekking montenegro

        + L’immense lac Skadar

        Plutôt à l’écart des circuits touristiques, le lac Skadar est le plus grand de tous les Balkans. Classé parc nationnal depuis 1983, il constitue un des sanctuaires majeurs, en Europe, pour les oiseaux migrateurs. Parmi les 264 espèces d’oiseaux recensées, le pélican frisé est l’emblème de ce parc. Les rives sont plutôt marécageuses et difficiles d’accès. Une route panoramique, longue et sinueuse, parcours la totalité de la rive sud. Elle est ponctuée de petits villages entourés de châtaigneraies, on y observe au loin de nombreux ilots. Au départ du village de Virpazar, des visites en bateaux et des locations de kayaks sont proposées, un bon moyen de s’aventurer dans les dédales de ce splendide lac. On vous recommande de visiter cette région du lac Skadar.

      • trekking montenegro

        + Cetinje, l’ancienne capitale déchue

        C’est à partir de 1878, lors du congrés de Berlin, que le Montenegro accède, une première fois, à l’indépendance. Plus tard, en 1910, le pays devient un royaume. Durant ces périodes, Cetinge acquière donc, le statut de capitale et de nombreuses chancelleries s’y installent pour nouer et développer des relations diplomatiques. Entre les deux guerres, la capitale perd peu à peu de son prestige régional et le transfert des pouvoirs politiques et administratifs à Titograd, ancien nom de Podgorica, entraine le déclin de la ville. Aujourd’hui, peu ou pas de touristes viennent à Cetinge. Et pourtant la bourgade ne manque pas de charme. Un centre piéton, jalonné de places où il fait bon prendre un café, s’ouvre sur un magnifique parc, autour des anciennes résidences royales. Un circuit panneauté permet de voir les anciens bâtiments des ambassades et autres consulats. On peut citer, parmi la trentaine d’édifices historiques, l’ambassade de Russie, l’ambassade de France, celle du Royaume-Uni ou encore l’ambassade de Turquie. Ces dernières années avec l’ouverture du pays, Cetinge redevient le pôle culturel du pays, et compte maintenant cinq institutions culturelles nationales. Enfin, en 2005 la résidence officielle du président de la république du Montenegro a été inaugurée. Cetinge renoue avec son passé. Pour les amateurs d’histoire, Cetinge, surplombée par les montagnes du Lovcen, vaut donc le détour pour une bien belle excursion.



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      Santo Antão, le Cap Vert grandeur nature

      Trekking Santo Antão
      La traversée de l’île en 11 étapes

      L’île de Santo Antao, situé à l’extrême ouest de l’archipel du Cap Vert est, depuis quelques années maintenant,  devenu le paradis de la randonnée.

      Il faut dire que cet archipel africain, situé au large du Sénégal, a de sérieux atouts pour attirer les marcheurs et autres trekkeurs. Outre son climat ensoleillé toute l’année, ce sont ses paysages  montagneux exotiques, en grande partie volcaniques, ses côtes sauvages et l’ambiance créole qui en font le succès. Allez on boucle le sac à dos et on part traverser la plus belle île

      trekking cap vert
      • 17.1200,-24.9871

        Ribeira de Janela

      • 17.1401,-25.1259

        Caibros

      • 17.1572,-25.1632

        Chã de igreja

      • 17.2021,-25.0923

        ponta do sol

      • 17.0774,-25.1923

        Alto Mira

      • 17.0444,-25.2089

        Chã de Morte

      • 17.0544,-25.2553

        Chã de Feijoal

      • 17.0212,-25.3307

        Monte Trigo

      • 16.9554,-25.3099

        Tarrafal

      • 17.1154766,-25.0824377

        Espongeiro

      Mindelo, tout en musique

      Cette petite citée portuaire, capitale de l’île de São Vicente est la porte d’entrée pour tout voyage vers Santo Antão. En effet depuis la fermeture de son aéroport, Santo Antão n’est plus reliée au reste du monde que par la voie maritime. On atterrit sur São Vicente à l’aéroport international Césaria Evora. Vous êtes déjà dans l’ambiance. La chanteuse « aux pieds nus », native de la ville, a laissé son empreinte musicale. Tous les soirs la musique capverdienne « monte » de tous les bars et restaurants de la ville. Il fait bon vivre à Mindelo

      L’incontournable ferry

      C’est généralement par le ferry du matin que l’on rejoins Santo Antao. Une traversée durant laquelle se mêlent les touristes et les capverdiens. Passé l’ilot du phare de Djeu, la traversée du chenal qui sépare les deux îles est parfois mouvementée. C’est à Porto Novo que l’on débarque.  Dès la sortie du terminal maritime, vous trouverez un joyeux brouhaha. Ce sont les fameux « alugers »,  ces véhicules de transport collectif, qui vont vous proposer leur service.  Ils sont nombreux à interpeller le voyageur, mais rassurez vous rien d’agressif. 

      Pour nous, direction Pontinha de Janela, quelques maisons accrochées à flanc de montagne qui surplombent l’océan. C’est le point de départ de notre trek en itinérant.  Un itinéraire d’ onze étapes qui va nous emmener à traverser intégralement l’île. Ce soir nous serons hébergés chez George et son épouse, un couple d’enseignants charmants. Ils complètent leurs revenus avec l’accueil de voyageurs de passage et vous fond découvrir la petite Ribeira où il vivent. 

      Sur les hauteurs de Ribeira de Janela

      La météo s’est dégradée dans la nuit et une grosse dépression se bloque sur l’Est de l’île. Tous les sommets sont déjà dans la brume dès le départ de notre marche et la pluie est attendue. Nous prenons rapidement de la hauteur et le sentier traverse de nombreux hameaux, accrochés sur les flancs du Tope de Carrosco. C’est à l’approche du Pico de la Cruz que la pluie nous rattrape. Ce trekking Santo Antõ débute donc sous un vrai déluge. Il faut gagner maintenant, coûte que coûte, Vila das Pombas, notre étape du jour et ce malgré la tempête.

      La vallée du grogue

      Il a plu toute la nuit. Il faut se mettre en route malgré les mauvaises  conditions. C’est presque incroyable sur cette île où les précipitations sont rares. Nous remontons la vallée fertile de Paul, connue pour ses plantations de cannes à sucre. Ici on y élabore le grogue, un rhum local, qu’il faut bien sur goûter. L’eau ruisselle de partout et la pluie redouble d’intensité, nous traversons à plusieurs reprise des torrents en crue. Et c’est assez tard donc que nous arrivons au village de Chã de Manuel dos Santos. L’étape est loin d’être terminée. Il faut encore monter et toujours monter, près de deux heures, vers le cratère de Cova de Paul pour rejoindre ensuite Espongeiro. Nous sommes à 1300 m sur les hauteurs de l’île et le froid et l’humidité se font sentir. Nous avons même l’onglet aux bouts des doigts, une météo incroyable au Cap Vert, en cette mi Novembre. 

      • Le point culminant du Monténégro

      • trekking santo antao

        Baie de Mindelo

         La baie de Mindelo

      • trekking santo antao

        Ribeira do paul

        Jour de pluie sur la Ribiera do Paul

      • trekking santo antao

        Vers Corvo

        Rencontre le long du chemin

      • trekking santo antao

        Chemin côtier

        Le chemin côtier vers Ponta Do Sol

      • trekking santo antão

        Aéroport de Ponta do sol

        Fini les avions à Ponta do Sol

      L’étape 3 vers Caibros

      Après une nuit réparatrice à Espongeiro, il faut se remettre en route. La météo s’est améliorée et la tempête s’éloigne. Ouf, on va enfin sortir le short.  Pour cette nouvelle randonnée au Cap Vert, on traverse tout d’abord le plateau de Lagos. Et c’est une fois arrivés à Matinho que le soleil nous rattrape. La descente en direction du nord, vers Caibros dans des paysages volcaniques est de toute beauté et pourtant nous en avons vu d’autres. 

      La Ribeira Grande

      L’étape du jour remonte la vallée de Ribeira Grande, une des plus importante de l’île. Elle est parsemée de petits villages et de hameaux accrochés sur les flancs montagneux. Les sentiers de Santo Antão sont de toute beauté, ce sont de véritables constructions grandioses, qui permettent les liaisons entre les vallées, mêmes lorsque les passages sur les pics semblent infranchissables. Nous remontons  maintenant vers Cabo do Mocho et le sentier, pavé par endroits, épouse les flancs des montagnes et les précipices avec un système de « serpentines » donc les capverdiens ont le secret. Si vous faites cette randonnée, vous arriverez, comme nous, à la mi -journée à Chã de Igreja. Le village est paisible, la vie s’écoule à un rythme tranquille. Sur la place principale, autour de l’église, il fait bon s’assoir et observer cette vie capverdienne si différente. Chã de Igreja s’ouvre au tourisme et quelques auberges permettent d’y faire étape. 

      Ponta Do Sol par le sentier côtier

      Si Chã de Igreja s’ouvre au tourisme de nature, c’est en grande partie grâce à sa positon stratégique sur ce fameux sentier côtier. Ce sentier tout aussi magnifique qu’impressionnant parcours la côte rocheuse et abrupte entre Cruzinha da Garca et Fontainhas. Les serpentines capverdiennes font aujourd’hui « miracle » pour accrocher ce sentier aux falaises qui surplombent l’océan. Cet itinéraire est conseillé dans tous les guides touristiques. Et c’est en toute logique, le jour où nous aurons croisé le plus de randonneurs. Une vingtaine tout au plus sur la journée, cela reste raisonnable. Nous retiendrons de cette journée les rencontres faites le long du chemin. Comme ce jeune garçon timide, qui vends de l’artisanat à base de coquillages fabriqué en famille. Ou encore une très vieille mamie capverdienne qui incite le touriste à consommer dans le petit bar tenu par sa fille. Bien sur, il faut retenir aussi cette étape mythique à Ponta do Sol, charmante petite bourgade à l’ambiance particulière. Comme nous, vous ne résisterez pas à la photo clin d’œil sur la piste désaffectée de l’aéroport.

      Les vallées isolées du centre de l’île

      Avec un transport en « aluger » on rejoint à nouveau Chã de Igreja où débute pour nous la seconde partie du trek, plus solitaire et par des chemins fréquentés uniquement par les locaux.  Sur les sept étapes qui vont suivre nous ne rencontrerons uniquement que quatre randonneurs occidentaux. Aujourd’hui il faut programmer l’heure de départ en fonction de la marée, car il faut au départ traverser la « plage » de la Baia da Cruzinha. Ensuite on s’enfonce dans les vallées les plus reculées de l’île. Ribeira de Inverno, Ribeira Alta, pour terminer afin, avec un dénivelé cumulé sur la journée assez conséquent à Ribeira do Figueriras. Ne cherchez pas ici d’hôtel ou autre complexe. Nous faisons étape chez l’habitant. C’est Georges qui accueille et organise le passage des randonneurs dans cette vallée reculée. A la fois muletier, « aubergiste », cultivateur, il est l’homme indispensable si vous voulez découvrir ces vallées.

      Le Salto Petro

      Le démarrage est rude, il faut grimper dès le matin sur les crêtes qui dominent Meio de España. Les capverdiens sont déjà au travail dans les champs en terrasses qui se superposent le long de la vallée.  Le sommet du salto Petro marque le changement de vallée. Un âne solitaire, trouvant surement notre compagnie plus à son goût,  décide de nous accompagner jusqu’au première maison de Alto Mira. 

      Comble du luxe, ce soir la maison d’hôtes qui nous accueille dispose d’une piscine et d’un petit restaurant ouvert au public.

      L’étape vers Chã da Morte

      Ce sera aujourd’hui l’étape la plus courte et la plus facile de tout le trek.  On quitte aussi les dernières nuances de vert dans les paysages et on se dirige vers la partie la plus minérale et aride de l’île.  On retrouve un peu plus de vie dans cette vallée où se rendent quotidiennement les enfants pour suivre leur scolarité. 

      La maison de Suzeth et Nelson qui accueillent les randonneurs au dessus de leurs épicerie est un lieu « stratégique » pour s’immerger dans la vie quotidienne des habitants. Installés à même le trottoir, nous passerons une grande partie de l’après midi à croiser les regards souriants des capverdiens de toute génération.

      Au Tope de l’île, une dure journée

      Il faut arriver à ce 9 ème jour de marche en grande forme, si l’on veut se lancer dans cette dernière partie du trek. C’est la découverte de l’ouest de l’île et surtout la montée au Tope de Coroa 1979m, le point culminant de Santo Antão,  qui sont au programme.

      On grimpe tout d’abord un véritable mur rocheux, dans lequel le chemin se fraye un passage. Le sentier révèle encore une fois la maitrise de la construction en pierres sèches des cap verdiens. Au bout d’un bel effort le trekkeur arrive enfin sur le plateau.  C’est très aride et nous croisons quelques femmes qui y cueillent une maigre récolte de pois d’Angole. Nous arrivons à la « cooperativa », une épicerie collective autour d’une citerne d’eau et de quelques maisons  très rudimentaires. Y a t’il un endroit plus isolé sur cette île? Nous aurons la réponse le lendemain.

      Pour l’heure nous délestons nos sacs à dos afin d’attaquer, le plus légers possible, l’ascension du volcan Tope de Coroa. La journée est donc loin d’être terminée, il nous faudra plus de trois heures d’ascension dans les champs de laves et de pierres ponce poussiéreuses pour prendre pied sur le volcan. Que d’émotions et quelle vue. Peu avant la tombée de la nuit nous arrivons à nouveau à la cooperativa. Ce soir nous dormons chez Joana. Elle nous loue sa chambre et nous prépare un repas frugal, quelques pois chiches, des œufs durs et une boite de thon. Mais la richesse de ce repas est ailleurs, nous rentrons dans l’intimité de cette dame. Dans sa chambre, les photos de son mari décédé, de son fils à l’armée, de bien modestes vêtements dans un placard…. un trésor dans ce coin de l’île où il n’y a rien ou si peu. Même pas d’eau, car la citerne est remplie une fois par semaine par un camion ravitailleur. Alors si vous passez par là, concentrez vous sur les 1700 mètres de dénivelé et la joie du sommet atteint. Economisez l’eau, mangez le peu qu’il y a et ne tapez pas un crise si ça manque de sel. Et surtout, surtout ne vous posez pas de questions. Sortez  une « grosse coupure » d’escudos Cap verdien de votre poche et c’est tout relatif au vue du cours,  remerciez Joana de ce qu’elle vous a offert et n’attendez surtout pas la monnaie.  Avec votre passage, Joana fera l’équivalent d’un mois ou probablement plus.

      Ne manquez pas Monte Trigo

      Ce trekking Santo Antao touche à sa fin, mais l’étape du jour reste encore décisive. Plus de mil mètres de dénivelé négatif sont à franchir, sans compter les remontées de vallées.  La journée est longue et éprouvante. On traverse la région de Pascoal Alves et ces quelques minuscules hameaux occupés par quelques rares éleveurs de chèvres.  Une église abandonnée au beau milieu de cette zone quasi désertique, vient renforcer cette sensation d’isolement. En fin d’après midi, on retrouve la civilisation au bourg de Monte Trigo, tout un paradoxe pour un village isolé, accessible uniquement par bateau. Le coucher de soleil est tout simplement magique.

      La splendide plage de Tarrafal

      Après dix jours de marche, cette dernière étape est une simple formalité. Par le sentier côtier qui surplombe l’océan, on rejoint la fin du périple, le bout du bout de l’île, la plage de Tarrafal. Une petite 1/2 journée de marche sépare les deux villages. Tarrafal de Monte Trigo autrefois authentique bout du monde se modernise. Une piste déssert désormais le village et son pavement en pierres volcaniques avance année après année pour le connecter à la capitale insulaire. Mais la destination reste pour le moment idyllique et il faut prévoir de séjourner un jour ou deux ici à la fin d’un trekking Santo Antão.

      N’oubliez pas Mindelo

      Au retour d’un trekking Santo Antão, il faut repasser par l’île de São Vicente. C’est l’occasion de prendre le temps de visiter Mindelo, la capitale insulaire. Ne manquez pas le marché local, baladez vous dans le petit centre ville pour y découvrir l’architecture typique d’influence coloniale et l’ambiance . Coté plage, il faut se rendre à Baia das Gatas, où vous trouverez une belle zone de baignade protégée de la houle et des courants. Si vous disposez de moins de temps, la plage de Mindelo, Praia da Laginha, juste après le port  fera l’affaire pour un peu de détente.  Vous pouvez aussi louer un scooter et partir à la journée pour visiter l’île. Commencez par vous rendre au sommet du Monte Verde pour  y admirer la vue à 360°, avant de poursuivre en direction de Salamansa, Baia das Gatas et rentrer ensuite à Mindelo, via le petit village côtier de Calhau.

      • trekking santo antão

        En chemin pour Chã da Igreja

      • trekking santo antão

        A travers les vallées du centre de l’île

      • randonnées santo antão

        Le coucher de soleil sur Monte Trigo

      • trekking santo antão

        Le repas du soir du trekkeur

      Conclusion de ces quinze jours de trip

      Magnifique trekking Santo Antão dans ces montagnes contrastées. Les capverdiens sont adorables et l’ambiance créole vous plonge, dès l’arrivée, dans le dépaysement. On a surtout adoré les deux étapes à l’Ouest de l’île, avec cette sensation de réel bout du monde. Et c’est sûr que le coucher de soleil sur Monte Trigo restera longtemps gravé dans nos mémoires. Alors oui,  on vous recommande cette destination, sans hésiter.  En revanche, arrivez bien préparés physiquement pour vous lancer dans la traversée de l’île tel que nous l’avons réalisée.  Dénivelés importants pour traverser les vallées du centre. Terrain très minéral, dans la région du volcan Tope de Coroa. Maîtrise indispensable de la carte et de l’orientation pour ce trekking Santo Antão, surtout si vous explorez la partie Ouest de l’île.  Autour des villages, petites balades possibles, sans difficultés particulières. Nourriture simple, mais excellente et saine, à base de fruits et légumes locaux, riz, poissons frais. Vous aurez surement l’occasion de goûter au manioc.

      Une destination qui mérite un second voyage !

      C’est certain qu’avec un archipel qui compte dix îles, il est difficile de tout voir en un seul voyage, à moins d’y séjourner deux à trois mois.

      Pour nous, qui sommes épris de nature et de grand espaces, un second trekking Cap Vert semble indispensable. Les îles de Fogo avec le volcan Pico qui culmine à 2661m d’altitude, Brava la plus petite des îles, sauvage et difficile d’accès ou encore  São Nicolau, île rurale et délaissée des touristes qui offrent des randonnées plus faciles, les prétextes ne manquent pas pour boucler le sac à dos.

      Tout en bas de la page dans les commentaires, on répond à vos questions, n’hésitez pas à participer. Merci.

      • voyage cap vert mindelo

        En scooter sur le Monte Verde, São Vicente

      • trekking cap vert

        Entre Baia das Gatas et Calhau

      • voyages aventure cap vert

        Le marché de Mindelo

      Les + de ce trekking Santo Antao – Soyez curieux cliquez !
      • voyage écotourisme cap vert

        + Les tortues de la plage de São Pedro

        Durant votre séjour à Mindelo, nous vous recommandons de faire une chouette excursion à São Pedro et sa magnifique plage. Quelques jeunes locaux y organisent la nage avec les tortues marines. Dès que vous arrivez sur les lieux ils vous accostent pour vous proposer le tour en barque, mais ils ne sont pas insistants. Bien sûr ils nourrissent avec du poisson frais les tortues, pour les maintenir sur le site. Mais cette expérience vaut vraiment le détour. Peu de consommation de carburant, car la barque reste assez proche du rivage, l’argent profite directement aux locaux, cette excursion est vraiment artisanale et contribue à un tourisme soutenable.

      • randonnées et carnaval cap vert

        + Le carnaval de Mindelo

        Chaque année à la mi Février la frénésie de la fête s’empare de Mindelo. Il faut dire que le carnaval est une institution et un temps fort dans la vie des îles. Celui de Mindelo se veut un des plus beaux de l’archipel. L’ambiance est survoltée,  la musique et la fiesta règnent sur la ville, pendant plusieurs jours. C’est une excellente occasion pour programmer un trekking à Santo Antão à ces dates et conjuguer ainsi un trek « hivernal » au soleil capverdien et fêter le carnaval avec les locaux.  Bien mieux qu’une cure de vitamine C en pastilles.



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      Kilimandjaro, la mythique voie Machame

      Trekking au Kilimandjaro, Machame la voie royale

      Pour beaucoup de randonneurs, de trekkeurs, l’ascension du kilimandjaro est assurément le rêve de toute une vie. Fouler le toit de l’Afrique à 5895 m est pour eux la quête ultime et l’occasion de se confronter, au moins une fois, à la haute altitude. Tout savoir ou presque sur ce mythe, c’est parti pour l’ascension du Uhuru Peak.

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      trekking kilimandjaro voie machame
      • -3.36968,36.6881

        Arusha, le point de raliement

      • -3.21205,37.2237

        Machame gate, la porte d’entrée de votre trek

      • -3.34865,37.3435

        Moshi

      • -3.4282,37.0725

        Kilimanjaro aéroport

          Quelle voie d’ascension choisir

          C’est le dilemme et la question récurrente que se pose tout candidat (e) à un trekking au Kilimandjaro. Sur les 7 voies qui convergent vers le sommet, laquelle choisir ? Machame | Rongaï | Marangu | Lemosho | Mweka | Shira | Umbwe, un vrai casse tête me direz vous, pour vous  qui préparez votre premier et sûrement unique voyage au Kilimandjaro. Si à cela on y ajoute la montée directe par la Western Breach ou encore le circuit nord,  là en phase préparatifs,  bien installé dans le canapé, c’est mission impossible. On pourrait retenir la devise du plus court, moins cher, car moins de jours sur la montagne réduit forcément le coût de la logistique, porteurs, guides, repas. Mais le budget n’est pas un bon choix. La question des chances de réussir le sommet doit être la base de votre réflexion. Ces routes rapides Umbwe, Marangu dans une moindre mesure, ne sont pas du tout propices à une bonne acclimatation et hypothèquent fortement les chances de sommet. Mekwa étant uniquement une voie de descende, l’horizon s’éclaircit peu à peu. Vous trouverez dans l’offre des agences organisatrices de l’ascension du Kilimandjaro un choix qui se limite à deux ou trois routes. Machame arrive en tête des voies pour le trekking au Kilimandjaro, Rongai la seule du versant nord est aussi une option à ne pas négliger. Vient ensuite un enchaînement très élégant, mais malheureusement peu plébiscité, avec Shira et le circuit nord.

          Pourquoi la voie Machame

          C’est devenu maintenant au fil des années la voie la plus empruntée par les candidats à un trekking au Kilimandjaro. C’est une route très esthétique qui a l’avantage de vous faire découvrir des paysages variés durant les différentes étapes. Elle a surtout l’avantage de présenter un profil qui favorise une bonne acclimatation. Même si les dénivelés quotidiens restent supérieurs aux 400/500 conseillés journalièrement, cet itinéraire permet une acclimatation assez rapide avec notamment l’étape 3 qui est bien calibrée. Comme on le verra plus loin, il est important de ne pas « sauter » Karanga Camp, car c’est là que le mal aigu des montagnes, le MAM, est en embuscade des trekkeurs les plus vulnérables.

          • Trekking au kilimandjaro

            Le sommet du Kilimandjaro depuis Karanga Camp

          • Trekking au kilimandjaro

            Les « neiges » du Kilimandjaro, peu avant le sommet

          • Trekking au kilimandjaro

            Le Machame Camp au petit matin

          • Trekking au kilimandjaro

            L’incroyable travail des porteurs

          • Trekking au kilimandjaro

            L’arrivée à Barafu Camp

          • Trekking au kilimandjaro

            En montant vers Lawa Tower

          • Au repos à Barafu Camp, avant l’ascension finale

          l’étape 1 vers Machame Camp

          C’est depuis Arusha ou Moshi que vous rejoignez  la Machame Gate, votre point de départ pour le trekking au Kilimandjaro. Le lieu est pour le moins animé, les guides locaux qui gèrent les formalités administratives, les porteurs qui cherchent à se joindre à une équipe, les trekkeurs qui mitraillent à tout va, il y règne un joyeux brouhaha. Enfin la caravane se met en route et c’est parti pour une étape de quatre heures de marche à travers la luxuriante forêt équatoriale. Il faudra escalader plus de mille mètres de dénivelé pour rejoindre le Machame Camp, situé sur à 2835 m. Mais le « Polé-Polé » est là, cette expression Swahili vous sera maintes fois répétée par votre guide local. Doucement, tout doucement sera donc votre devise au fil des jours, pour ne pas fatiguer votre organisme et réussir votre trekking au Kilimandjaro.

          L’étape 2 pour Shira

          Après un copieux petit-déjeuner pris sous la tente mess, vous vous élancez pour votre seconde étape. Au camp c’est la frénésie, les tentes sont démontées en un rien de temps, les porteurs préparent les sacs de transports, le cook prépare l’eau de boisson. Tout le monde s’affaire pour partir au plus vite et rejoindre le prochain camp. Aujourd’hui vous vous élevez dans une végétation plus aride pour terminer sur un plateau d’altitude recouvert d’une steppe. L’étape est de 900 mètres de dénivelé tout de même. A mi-chemin, elle vous offre les premiers panoramas, sur le Mont Meru notamment. Le camp est plutôt confortable, il y a de l’espace, et les différentes équipes de trekkeurs trouvent chacune un lieu paisible pour le campement du jour.

          Le passage de Lawa Tower et le Barranco Camp

          Cette troisième étape est aujourd’hui primordiale pour votre acclimatation. L’itinéraire remonte face à la montagne dans un décor volcanique. Vous vous dirigez vers une muraille qui semble de loin infranchissable, c’est le passage difficile de la Western Breach. Il permet d’accéder directement au cratère du Kibo. Vous bifurquez vers Lawa Tower, un passage situé à 4640 mètres surplombé de falaises aux couleurs orangées. C’est le moment de faire la pause pique nique à plus de 4500 m et de peaufiner ainsi cette fameuse acclimatation. La descente vers Barranco Camp se fait à travers une végétation de Séneçons géants. Là aussi le camp est plutôt confortable. Il est surplombé d’impressionnantes falaises, notamment le Barranco Wall. Sur les hauteurs, des reliques glaciaires de séracs scintillent au soleil couchant, probablement un des plus beaux camps depuis le départ de votre trekking au Kilimandjaro.

          Le mur de Barranco, c’est vraiment du ?

          Au fil des heures et des discussions avec les autres trekkeurs, on sent chez certains une inquiétude poindre. Vais-je réussir à surmonter ce passage ?

          Dès les premières lueurs du jour, les premiers porteurs sont engagés dans le Barranco Wall et l’on devine, alors, le cheminement dans l’impressionnante falaise. Pour certains trekkeurs, il faudra « mettre la main sur le rocher »,  pour d’autres ce sera une simple formalité. Mais au final, le mur est bien moins difficile qu’il n’y paraît. Un col à 4200 mètres marque la fin du passage. On rejoint ensuite le Karanga Camp à travers des paysages lunaires.

          Dormir à karanga ou pas

          Comme nous l’avons déjà évoqué au début de ce récit, pour nous la question ne se pose pas. Oui il faut faire étape à Karanga Camp. C’est sûr, ça rajoute un jour de trek et ça augmente le tarif. Mais les belles propositions, basées sur le marketing et les tarifs attractifs qui proposent d’enchaîner les étapes 4 et 5 sont une escroquerie. Des formules pour appâter les naïfs, en faisant croire que le Kilimandjaro est une simple promenade en altitude et où derrière on se moque bien de savoir si vous allez réussir ou pas le sommet. Lisez jusqu’au bout, on reparle, sans langue de bois, de la face cachée du rêve dans « le tabou du taux de réussite ».

          • Le passage de Lawa Tower

          • Le sommet approche

          • Lever de soleil sur le Mawenzi

          Barafu le camp du grand jour

          Aujourd’hui l’étape est donc volontairement courte et l’on a réduit le dénivelé. C’est un jour crucial, nous sommes la veille du sommet et il ne faut pas se mettre dans le « rouge ». Le sentier est techniquement facile, il monte en lacets réguliers à travers d’anciennes moraines glaciaires. Un court passage plus raide et vous arrivez à Barafu Camp à la mi-journée. Un déjeuner chaud vous attend sous la tente mess et le reste de la journée est consacré au repos et aux préparatifs pour l’ascension. Vers le coup des 17 heures, vous voyez arriver les trekkeurs en provenance directe de Barranco Camp. Beaucoup ressemblent à des « zombies ». Ils sont exténués, ils ont dans les jambes 8 à 9 heures de marche et mille mètres de dénivelé.

          Le problème au Kilimandjaro c’est que vous montez comme une balle

          Avec une telle fatigue, à seulement quelques heures du départ pour le sommet, un temps de récupération nul et une courte nuit à venir, si on peut appeler ça une nuit, Barafu sera pour un grand nombre le terminus du rêve.

          Vous êtes à 4650 mètres, les effets de l’altitude sur les corps fatigués font des dégâts. Reposez vous bien, on démarre à minuit.

          Fouler le Kibo

          Cela se passe à la frontale, les conditions ne sont pas faciles, le froid est souvent mordant. Parfois on est confronté à de forts vents d’altitude et le doute peut survenir. Mais le Polé-Polé fait son oeuvre, avec des pauses régulières pour l’hydratation, pas à pas vous finissez par prendre pied sur le rebord du cratère du Kibo. C’est à Stella Point que ça intervient, à 5730 mètres, les premières lueurs du jour ne vont pas tarder. Il vous reste tout au plus une heure pour rejoindre le  mythique Uruhu Peak, votre rêve, le Kilimandjaro. Vous êtes à 5895 mètres à la porte d’entrée de la haute altitude, n’en doutez pas. Une fois ces moments de bonheur inoubliables vécus, il faut songer à quitter le toit de l’Afrique. La suite on ne va pas vous mentir, elle n’est pas facile, c’est loin d’être terminé. Il faut en premier temps revenir à Barafu Camp, pour se restaurer et se reposer une paire d’heures. Il faut ensuite enchaîner avec une double journée et descendre vers Mewka Camp. La descente est longue, 1300 mètres de dénivelé négatif. Mais vous êtes portés par votre réussite au sommet du Kili et croyez-nous, le moral fait toute la différence. Les candidats malheureux, descendent aussi sur Mewka Camp, mais le moral dans les chaussettes et pour eux l’étape est interminable.

          Le tabou du taux de réussite

          Voilà nous y sommes, nous ouvrons la polémique et comme depuis le début, cet article est sans langue de bois, nous continuons sur la lancée.

          Comme cette section est un peu longue, on vous la fait point par point. Et si voulez juste le taux de réussite moyen c’est direct en bas.

          • Bienvenue dans la jungle. En premier lieu, si vous cherchez à vous auto-organiser l’ascension, rejoindre un groupe d’inconnus via les réseaux sociaux, trouver une agence locale, acheter pas cher sur une plateforme ou dans une moindre mesure choisir une agence de trek, soyez conscients que vous êtes en pleine jungle. Normal me direz vous, les pentes du Kili sont recouvertes de forêt équatoriale.

          • Plus grosses sont les âneries, mieux ça marche. Pour commencer, voici le genre d’âneries que vous trouverez  sur internet (et dans le haut d’un classement google, tant qu’à faire). Une parmi tant d’autres:

          La plus haute montagne d’Afrique vous fait rêver? Allez-y, c’est magique et certainement à votre portée : plus de 90% des personnes qui montent le Kilimandjaro par cette voie arrivent au sommet à 5895 mètres. Nous avons vu en haut une dame de plus de 70 ans et une personne de plus de 100kg qui n’avait jamais quitté Zanzibar : pas besoin d’être un grand sportif pour y arriver. La Tanzanie est par ailleurs un pays très accueillant, magnifique et facile à découvrir. Un post pour préparer le voyage.

          • Mensonges et approximations, ça marche, pourquoi s’en priver?  A côté de ce type d’articles racoleurs, truffés de liens publicitaires, vous allez aussi être confrontés sur les réseaux sociaux, ou certains forums, à des vrais faux bons plans, bonnes adresses et surtout tous auréolés du meilleur rapport qualité prix. Vous croiserez aussi ceux qui vous garantissent un taux de 100% de réussite.
          • On est dans le business, un point c’est tout. Bref on ne va pas vous faire la liste complète des chausse-trappes qui vous attendent. En résumé pour vous la faire court, toute ascension ou trekking au Kilimandjaro est une affaire commerciale. Et comme il y a de l’argent en jeu, ça aiguise forcément des appétits et des dérives. La concurrence entre les organisateurs est féroce et tout est bon pour améliorer la marge.
          • Avant de partir mettez toutes les chances de votre côté pour réussir votre trekking au Kilimandjaro. Alors oui, il vaut mieux être bien préparé physiquement et arriver en forme le jour J.  Oui il faut peaufiner son acclimatation, c’est indispensable. Oui le Kilimandjaro n’est pas un itinéraire d’alpinisme, mais c’est une randonnée en haute altitude sur plusieurs jours et exigeante. Ce n’est pas à la portée de tout le monde.  Oui, il vaut mieux partir avec un bon organisateur de trek et d’expéditions qui a de l’expérience en la matière et une logistique performante. Et bien sûr en matière de sécurité en premier lieu. Car confier votre projet à une plateforme quelconque, peut au mieux vous faire perdre votre argent et dans des cas plus sombres, vous coûter jusqu’à votre dernier souffle.
          • Quant au fameux taux de réussite, il semble se situer, seulement, à 40 %. Bien sûr c’est une moyenne à pondérer selon les itinéraires, mais tout de même, ça fait beaucoup de personnes qui voient leur rêve brisé lors de leur trekking au Kilimandjaro. 

          Conseils pour bien se préparer physiquement

          Nous avons  déjà écrit des articles sur le sujet du trek et de la préparation physique, que vous pouvez consulter sur ce lien. Vous y découvrirez déjà pas mal d’informations. En complément on vous conseille vivement de réaliser une visite médicale spécifique à la haute altitude.

          Le rêve ne fait pas tout, seule la pratique régulière d’une activité physique de type endurance (vélo, course à pied, marche nordique…) vous permettra d’acquérir une condition physique de base indispensable pour un projet tel que l’ascension du Kilimandjaro.

          Côté matos

          Là aussi c’est du bon sens, on ne va pas vous faire une liste exhaustive de chaussettes et de tee shirt. Privilégiez bien sûr un équipement de type technique (matières synthétiques). Votre équipement de base de randonnée  peut faire  l’affaire.  Mais il ne vous a pas échappé que vous allez côtoyer la haute altitude, il faut donc renforcer certains équipements. Ne lésinez pas sur les gants. Prévoyez une paire de moufles ou gants trois doigts pour la haute altitude, avec des sous gants intégrés. Idem pour les vestes, prévoyez une veste d’alpinisme de type membrane gore-tex et une doudoune en duvet, avec capuche. Pour la doudoune partez sur un modèle qui offre une protection autour des -25°. Enfin sur les chaussures inutile à cette altitude de partir avec des chaussures spécifiques aux expéditions. Optez pour un modèle de type montagne/alpinisme en membrane gore-tex et tige haute bien sûr. Un bon organisateur vous conseillera de manière personnalisée, avec des exemples de modèles précis, avant de faire un achat. Les marques comme Scarpa, la Sportiva, Garmont sont des valeurs sûres. Certes c’est un budget non négligeable, mais là aussi la qualité doit primer. Apportez également une attention particulière à des lunettes de soleil filtrantes, là aussi ne lésinez pas sur la qualité. En altitude le rayonnement solaire devient plus intense et agressif des lunettes de type « glacier » s’imposent.

          Vous avez oubliez Mekwa Camp !

          Non rassurez vous, on ne peut pas l’oublier celui là. Il marque, tout d’abord, la fin d’une très longue journée commencée souvent à minuit. Il est aussi synonyme d’un bon repas et d’une dernière nuit sur la montagne. C’est surtout au réveil qu’il retiendra toute votre attention, car c’est jour de paye et surtout des pourboires pour les équipes locales. C’est une tradition et avant tout une juste reconnaissance du travail accompli par chacun durant l’expédition. On organise la cérémonie après le petit déjeuner. Des danses et des chants sont entonnés en arc de cercle. Ça rigole, ça se moque un peu, c’est joyeux et bon enfant, si bien même que ça attire des trekkeurs d’autres groupes, qui viennent voir ce qui se passe. Chacun est à tour de rôle convié au centre pour recevoir son enveloppe en toute transparence et avec beaucoup de respect mutuel. Vous l’avez compris ça ne se passe pas comme cela pour l’ensemble des groupes. Pour vous, il vous reste à dérouler une courte étape de 4 heures de marche en descente pour rejoindre la Mewka Gate. Notre cook a déjà filé comme un beau diable au village, il revient avec de quoi nous concocter un dernier bon repas. Après la remise de votre diplôme d’ascension au Kilimandjaro par l’administration du parc, pour nous c’est rendez vous dans « l’arrière boutique » de Mewka Gate. Vous partagerez avec l’équipe locale un dernier repas, un succulent ragoût de bananes.

          Conclusion de tout cela

          Voilà on a essayé de vous faire vivre, simplement et sincèrement ce récit de trekking au Kilimandjaro. On a essayé de vous donner des informations justes et objectives. On a, c’est vrai, tenté de plaider la cause des organisateurs artisans, soucieux de votre réussite au sommet. On a, c’est vrai, égratigné les plateformes, les rois de l’uberisation et les starts up de la mise en relations directes. Mais lorsque que l’on voit des porteurs à Mewka Camp qui se ruent sur tel ou tel occidental pour demander où sont les pourboires (car on le redit, cette contribution est un respect et un juste remerciement pour celui qui a porté, durement, vos affaires toute la semaine ou qui vous a préparé les repas). Et que cette contribution n’arrivera jamais dans la poche de ces travailleurs admirables et bien oui on égratigne et on dénonce ces mauvaises pratiques. 

          Tout en bas de la page dans les commentaires, on répond à vos questions, n’hésitez pas à participer. Merci.

          • Petit déjeuner sous la tente mess

          • Cérémonie à Mewka camp

          • Brancard de secours made in Africa

          • Stella Point

          • Les reliques de glaciers

          • Hier, vous étiez au sommet



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          Trekking Ouzbékistan, Les Monts Célestes de l’Asie Centrale.

          Vous avez dèja entendu parler d’une fameuse voyageuse suisse qui s’appelait Ella Maillart ?

          En 1932, elle parcourut en compagnie de deux couples d’amis Russes, l’immensité du désert de Kizilkoum, jusqu’aux Monts Célestes de Tyan Shan. Ce voyage d’aventure en Asie centrale lui inspira un récit, intitulé des Monts Célestes aux sables rouges, dans lequel elle décrit fort bien son voyage en Ouzbékistan.

          Aujourd’hui,  je vous  emmène, à travers ce petit reportage  dans les montagnes Ouzbèkes, sur  les traces d’ Ella Maillart.

          randonnée dans l'Hérault

          L’Ouzbékistan et ses montagnes sont en quelque sorte les prémices de la grande chaine de l’Himalaya et en particulier du proche massif du Pamir. Géographiquement les montagnes méconnues de l’Ouzbékistan font partie du système montagneux Pamir-Alaï.
          Les principales chaînes montagneuses du pays sont les monts de Tyan-shan, les montagnes de Nour-Ata, le massif de Zérafshan ou encore les Monts de Chimyan.

          Trekking dans le sud du pays

          La chaîne des Monts Hissar située au sud est la plus élevée du pays, elle est dominée par le pic Khazret Sultan , qui culmine à 4643 mètres d’altitude. Actuellement, de par sa situation frontalière avec le Tadjikistan et les tensions géopolitiques de la région, cette zone montagneuse reste difficile d’accès aux trekkeurs et alpinistes.

          Trekking dans le nord

          Au nord-est du pays se détache également le parc national de Ugam-Chatka, qui abrite de beaux sommets élancés, tel que le Besthor qui s’élève à 4299 m ou encore le Mont Adelung qui du haut de ses 4301 m est le point culminant du district de Tachken. Autour du magnifique lac de Charvak se trouve une des zones de randonnées et de treks parmi les plus populaires en Ouzbekistan, avec notamment le sommet du Chimgon 3309 m.

          Randonnées, escalades, hauts sommets et air pur, venez découvrir Yanguiabab, notre « Chamonix » local.

          Je vous amène également plus au sud , à 100km de Tachken dans la ville de Yanguiabad, qui est un peu notre « chamonix » local. Cette ville paisible et verte située à 1300m dans le massif de Thian Shan s’est transformée en un centre de villégiature été comme hiver. L’architecture issue de la présence de colons allemands, présents sous l’aire soviétique pour l’exploitation des mines d’argent et d’uranium, donne à Yanguiabab des airs de station de montagne européenne.
          De nombreuses balades plus ou moins sportives partent vers les crêtes du Chakhteur ou vers le pic du Babaïtag à 3500 m, de quoi ravir les randonneurs les plus exigeants. Avec ces paysages grandioses de hautes montagnes, ces glaciers scintillants, nul doute que l’Ouzbékistan est aussi un pays montagneux, s’intégrant pleinement dans la chaine des monts Alaï -Pamir.

          Mon pays s’ouvre progressivement au tourisme de randonnée et de montagne et j’espère que l’engouement grandissant pour cette région de la « route de la soie » vous incite vous aussi à visiter l’ Ouzbékistan prochainement.
          Pour l’instant les treks et randonnées que j’organise en Ouzbékistan, se déroulent essentiellement dans le massif de Nour-Ata.

          La préservation de la nature.

          C’est là aussi une région d’un grande beauté où la nature a été préservée et protégée depuis fort longtemps. A titre d’exemple on peut citer la réserve naturelle de Hayot, un des héritages de la période soviétique qu’a connu le pays. Elle est pour moi un fort bel exemple de l’écologie dans mon pays et de la prise en compte de nos richesses naturelles.

          A Hayot on protège en particulier le mouflon d’Asie, appelé également Argali de Marco Polo, une espèce spécifique présente dans toute l’Asie centrale. Un des plus gros mouflons pouvant peser jusqu’à 130 kilos et qui vit jusqu’à des altitudes élevées, parfois jusqu’à 5000 m.

          Dans les montagnes de Nour-Ata se trouvent également le site des gorges de Sharmych Saï. C’est un endroit connu pour ces nombreuses gravures et peintures rupestres. On en comptabilise près de 4000 réparties sur les parois du canyon.
          Représentations d’animaux, de guerriers ou encore de sorciers, c’est une véritable galerie d’art rupestre à « ciel ouvert », qu’il faut mettre dans le programme d’un voyage en Ouzbékistan.

          Enfin je ne pouvais pas vous parler des montagnes ouzbèkes sans vous parler de leurs habitants. Du temps de l’URSS, les massifs d’Ouzbékistan n’ont guère suscité l’intérêt du régime soviétique. A cette époque la production agricole et collectiviste c’est développée dans les plaines. Avec autorité les soviétiques ont vidé les montagnes de leurs habitants, afin d’alimenter le bataillon de main d’œuvre nécessaire notamment pour la culture du coton.  Avec l’effondrement soviétique  un certain retour à la montagne a été opéré. Aujourd’hui on assiste  à un renouveau des activités d’élevage traditionnel. On assiste aussi à l’arrivée de population pauvre des villes,  migration renforcée depuis une décennie par les crises économiques.

          Le karabair ouzbek, une des races les plus anciennes d’Asie Centrale.

          Les villages et hameaux revivent petit à petit. A la bonne saison les animaux gagnent les yaylov (alpages) et les habitants nous accueillent pour les étapes intermédiaires de nos treks. Plus haut en altitude nous montons des campements et cette toute nouvelle activité touristique dans les montagnes Ouzbèkes, participe de façon durable et solidaire à l’économie de ces massifs.

          N’attendez plus, partez en trekking ouzbekistan sur les traces de Ella Maillart parcourir les montagnes célestes !

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